Suite aux victoires municipales en 2020, Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Poitiers…, plusieurs sénateurs et sénatrices écologistes ont été élu·e·s ce qui a permis de recréer un groupe écologiste au Sénat composé actuellement de douze membres.
En 2023, nous voulons poursuivre cette dynamique et renforcer notre groupe au Sénat afin de peser sur le processus législatif en lien avec le groupe écologiste à l’Assemblée Nationale. Nous voulons aussi féminiser et rajeunir notre groupe composé actuellement de seulement 3 femmes.
Au regard de tous les rapports des scientifiques et spécialistes quels qu’ils soient, les conclusions sont les mêmes sur l’urgence écologique. Il n’y a plus de débat sur ce point. Il serait alors incongru qu’il n’y ait pas de candidature écologiste. Depuis des années nous construisons et réfléchissons à des solutions ou à des alternatives, je veux porter cette voix.
Nous proposons une solution systémique. Il ne s’agit pas de saupoudrage par-ci par-là, de mesurette. Il faut revoir cela dans une globalité en cessant de travailler en silos.
Sophie Leterrier veut lier Ruralité et Ecologie. Nos adversaires nous reprochent d’imposer une écologie punitive, de contraindre. Mais la contrainte ce n’est pas ça. La contrainte c’est de ne plus avoir d’eau pour boire, pour le maraîchage, ou pour un cheptel, une volonté d’accaparement de l’eau par quelques uns au détriment du plus grand nombre alors qu’il s’agit d’un bien commun, de respirer un air délétère, de ne plus pouvoir se faire soigner, .
Ça, ce sont des contraintes !
Et in fine, il reviendra aux collectivités territoriales de gérer ces situations.
Plus on attend, plus le coût écologique sera fort et bien évidemment plus le coût économique sera élevé.
Le coût portera fortement sur les collectivités. L’état devra donner les moyens financiers, de gestion et d’organisation aux collectivités territoriales.
On voit bien déjà aujourd’hui la difficulté de monter les budgets des communes, les renoncements dans les investissements au profit de la gestion du fonctionnement. Des solutions écologiques doivent être mises en œuvre rapidement comme la souveraineté énergétique, alimentaire, rénovation thermique des bâtiments…
Sans quoi, nous ne pourrons plus proposer grand-chose comme investissements si ce n’est se contenter de payer les factures.
Au terme d’un vote du groupe départemental EELV, validé par le régional et le national, elle a été désignée pour représenter les écologistes à ces élections sénatoriales.
Sophie LETERRIER, 54 ans, conseillère municipale à Andouillé et adjointe au maire depuis juin 2023 en charge du CCAS, personnes âgées, social et associations.
Elle est vice-présidente de la CPAM de La Mayenne, donc investie et préoccupée face à la problématique des déserts médicaux, face au sujet de la santé publique et à la préservation de notre système de protection sociale inégalé par son principe de solidarité et de justice sociale.
Elle est également membre du conseil de l’institut inter régional de la santé.
Professionnellement, elle est salariée dans une association chargée de la Protection de l’Enfance.
Politiquement, en 2017, elle a été candidate d’ouverture aux législatives sur la troisième circonscription de la Mayenne.
En mars 2020, elle a été élue conseillère municipale à Andouillé sur la liste minoritaire et vient d’être élue adjointe en juin 2023.
En 2021, candidate aux départementales sur le canton d’Ernée, avec Jérôme CHARDRON ancien maire de Montenay, iels ont atteints le second tour face à des sortants bien installés.
Ses différents investissements, et notamment en tant que conseillère municipale, illustrent son intérêt pour la vie politique locale et nationale. Cela lui a fait acquérir également une maturité certaine et une bonne connaissance des acteurs locaux et des collectivités territoriales.
Être sur une liste minoritaire au conseil municipal et être élue adjointe au maire démontre sa capacité fédératrice, d’ouverture et de dialogue, toujours dans l’intérêt général.
En Mayenne, les deux sénateurs sortants ont voté la réforme des retraites ! Pourtant beaucoup d’élu.e.s de nos communes la refusaient, ils et elles n’ont pas été représentés.
Le sénateur est l’interlocuteur privilégié des collectivités territoriales. Il a une vocation nationale certes, mais il prend en compte la réalité du territoire pour valider des décisions nationales.
D’ailleurs l’un des problèmes est l’uniformité et donc de traiter de la même façon les différents territoires.
En tant que sénatrice, Sophie Leterrier proposera des rencontres régulières sur les différents territoires mayennais.
Les élus du territoire doivent pouvoir donner un avis sur une construction de lois. Cela doit pouvoir être échangé et examiné de façon à comprendre la faisabilité sur le terrain. Il y a bien souvent des écarts, un décalage, entre ce qui est pensé et voté et la mise en place sur le territoire.
La ZAN (zéro artificialisation nette) en est un exemple, l’objectif est nécessaire, mais certaines spécificités locales devraient être prises en compte dans les modalités. On fait encore de l’uniformisation, là où les particularités des territoires sont importantes avec le risque d’un creusement des inégalités et d’une fracture territoriale encore plus forte.
Travailler en amont avec les élus locaux permet de faire valoir ces différences.
Enfin, pour financer la transition écologique, Sophie Leterrier défendra la mise en place d’un ISF climatique.
Bientôt une grande partie de notre territoire national sera exposée à des sécheresses durables, générant d’immenses problèmes de gestion de la ressource en eau. Les impacts des bouleversements climatiques vont être de plus en plus redoutables d’abord pour les plus fragiles d’entre nous, pour notre économie, pour nos collectivités territoriales.
Les besoins de financement pour la transition écologique sont colossaux. Toutes les études le disent, et ce, depuis plusieurs années. Les écologistes défendent de longue date un ISF climatique, outil de justice climatique. Le récent rapport de Jean Pisani-Ferry, pourtant proche de E. Macron, propose lui un impôt vert exceptionnel sur le patrimoine financier des 10% les plus riches de notre pays. L’urgence climatique et sociale exige de mettre fin au dysfonctionnement fiscal en faveur des plus aisés. Les inégalités se creusent et les populations les plus vulnérables en sont les premières victimes.
Il est urgent de réorienter les financements publics vers tout ce qui rend notre société plus durable et résiliente. Nous ne pouvons plus regarder ailleurs. Les collectivités territoriales sont la pierre angulaire de la transition écologique. Elles doivent être soutenues et leur autonomie doit être assurée. Les collectivités territoriales ont besoin de financements pérennes et lisibles pour adapter leur territoire. Il y a nécessité de mieux distribuer la richesse produite dans notre pays.
La dette climatique est au moins aussi dangereuse que la dette financière. Et elle, nous ne pourrons pas la rembourser.