Nous, Europe Écologie Les Verts, portons le souhait d’une transition écologique sur notre territoire.
À Laval, nos élues de la municipalité (Isabelle EYMON, Nadège DAVOUST et Geneviève PHAM SIGMANN) œuvrent en ce sens.
Notre Adjointe au Maire chargée de la Transition environnementale et de l’écologie urbaine a participé depuis le début du mandat au programme d’aménagement de la place du 11 novembre.
Elle a porté notre souhait d’une place nettement piétonne, apaisée, agréable et attractive, que l’on ait envie de consommer ou de flâner. L’enfant comme l’adulte devrait pouvoir la traverser à pied en toute sécurité. Les cyclistes comme les usager·ère·s des transports en commun doivent être les gagnant·e·s de ce réaménagement.
Malgré des choix difficiles (comme la disparition d’arbres), le projet initial de la place du 11 novembre avait trouvé un équilibre satisfaisant entre différents enjeux centraux (gestion de l’eau, végétalisation, usages des Halles, place du vélo, des piétons et du bus…).
C’est pourquoi nous regrettons la décision de revenir sur le plan de circulation initialement prévu sur la Place du 11 novembre. Cette décision prise en dernier recours accorde un regain de place à la voiture individuelle.
Alors que le GIEC insiste sur l’urgence d’agir et que de nombreuses municipalités ont déjà piétonnisé leurs centres villes, l’information diffusée sur le site de la ville et les mots adressés à la presse, repris par Ouest-France dans son article du 28 mars 2023 et le Courrier de la Mayenne ne rassurent pas.
Il nous est indiqué qu’un nouveau plan permettrait de « mieux diffuser le trafic routier, de limiter le nombre de voitures qui empruntent les rues De Gaulle et Souchu-Servinière (…), de relier également plus facilement le haut et le bas-Laval et de faciliter les traversées Nord-Sud de la ville ».
Nous sommes ainsi bien loin de préparer une réduction des flux automobiles. Le plan actuel de circulation et les travaux occasionnent de réelles difficultés de repérage et dissuadent certains automobilistes de passer par le centre-ville.
Mais demain, en 2025, sur une place dégagée, sans palissades ni engins de chantier, où sera la dissuasion ? S’il est plus court de passer par la Place du 11 novembre, nous retrouverons en cœur de ville les circulations de transit qui devaient être détournées.
Personne n’ignore que le changement de nos modes de consommation et de déplacement est nécessaire, dans l’intérêt de tous. Beaucoup y sont prêt.e.s.
Nous savons que les efforts individuels sont nombreux mais ne peuvent pas suffire. Seule une politique publique claire et déterminée permettra d’accompagner chacun·e vers une réduction de notre impact environnemental collectif.
Nous regrettons donc que cette décision vienne maintenant brouiller le message d’une équipe municipale qui revendique, à juste titre, la force de ses choix environnementaux.
Nous saluons l’implication et le sérieux de nos élues.
Nous continuerons de rester vigilant·e·s.