Le début de construction est prévu en 2021 , le site pourrait accueillir 83 000 m3 de déchets radioactifs, dans une couche d’argilite homogène et, soi-disant, stable , à 500 mètres de profondeur. Ces déchets (dits de haute activité et de moyenne activité-vie longue) sont les plus dangereux générés par le parc électronucléaire : ils représentent moins de 4 % du volume des matières non valorisables mais concentrent 99 % de leur radioactivité. Un vrai poison que ces résidus. Au sens premier, car ces déchets restent extrêmement toxiques pour l’homme durant des milliers d’années. « On considère que la durée de toxicité des éléments pénalisants – pour simplifier les plus mobiles – est de 100 000 ans ».
« On nous dit que le site a été choisi pour la qualité de la roche mais personne n’est dupe, a souligné Michel Marie, du Collectif contre l’enfouissement des déchets radioactifs lors du récente réunion à Bais. Le plateau de Bure, c’est avant tout un désert, à cheval sur deux départements, où la population – qui est âgée – ne risque pas de se rebeller… ».
D’après l’ANDRA, il faudra une bonne centaine d’années pour déployer toute l’installation souterraine. Autrement dit, le stockage du premier colis étant prévu dans les années 2030, la fermeture définitive des galeries ne devrait pas intervenir avant… 2150. D’ici là, la réversibilité du projet est en théorie possible, et c’est l’argument des partisans. Mais personne n’y croit, compte tenu de la complexité du chantier et… de son coût, fixé par l’Etat à 25 milliards d’euros.