Depuis le 25 mars, tous les paysans et habitants dits « historiques » de Notre-Dame-des-Landes sont expulsables suite au procès intenté en janvier dernier à leur encontre à la demande du gouvernement. Celui-ci espérait sans doute faire partir les résistants du bocage sous la menace, mais les comités de soutien ont décidé, au contraire, de faire de cette date fatidique un nouveau temps fort de la mobilisation en cours. Il a été notamment décidé de faire pression nationalement sur le Parti Socialiste et ses représentants.Dans ce contexte, à Laval, en fin d’après-midi, une délégation du collectif mayennais « STOP à Notre Dame des Landes » (Henri Bijou, Jean Luc Heraud, Yolaine Maillard, Michel Perrier, Gérard Quinton) a rencontré Guillaume Garrot, député, Jean Pierre Le Scornet, secrétaire fédéral et conseiller régional.Le collectif a d’abord rappelé la situation juridique actuelle. Les paysans ont décidé de rester sur place, et pour les expulser seule une intervention policière et/ou militaire est envisageable. La justice n’a d’ailleurs pas décidé d’amendes pour les opposants en cas de maintien dans les lieux… Le collectif a demandé qu’aucune expulsion soit réalisée avant la fin des recours réalisés comme l’avait promis François Hollande. Ce serait un passage en force inacceptable. A titre personnel, sans mandat spécifique, mais en rappelant la position prise au second tour des régionales, les deux élus socialistes ont rappelé qu’ils étaient opposés aux expulsions des « historiques » tant que le démarrage des travaux n’était pas retenu.Le collectif a ensuite abordé le fameux référendum, véritable « fausse bonne idée » impossible à mettre en œuvre légalement. Le collectif a noté l’opposition unanime du Conseil National de la Transition Ecologique (CNTE) sur le projet d’ordonnance du gouvernement pour une consultation en Loire Atlantique. Il est indispensable que gouvernement en tire les conséquences et revoie complètement sa copie !En tout cas, les membres du collectif ont exigé qu’en cas de consultation, une information impartiale soit fournie aux citoyens concernés, ce qui nécessite au préalable une étude indépendante sur l’optimisation de l’aéroport actuel de Nantes Atlantique. Toujours à titre personnel, les deux élus socialistes étaient d’accord avec cette perspective qui nécessitaient pour eux aussi de mettre autour de la table partisans et opposants du projet d’aéroport. G Garrot a rappelé que le Ministère de l’Environnement devait rendre rendre un rapport à ce sujet.Le périmètre des territoires consultés est un autre problème. Le défi climatique, et la nécessité de baisser les émissions de CO2 s’impose à tous (le transport aérien est le mode de transport le plus émetteur) surtout après la COP21. L’absence de taxation du kérosène, seul produit pétrolier exonéré, concerne aussi tous les citoyens. Au minimum, le périmètre Bretagne/Pays de la Loire est obligatoire : NDdL est bien le projet d’Aéroport du Grand Ouest et par exemple le département de la Mayenne, comme d’autres, est représentée dans le syndicat mixte aéroportuaire. C’est aussi le point de vue des deux élus socialistes qui ont aussi évoqués les enjeux économiques et territoriaux à prendre en compteUne rencontre, sans doute utile, de près d’une heure trente pendant laquelle chacun a pu exprimer ses positions. Si les deux socialistes mayennais défendent la « démocratisation » du transport aérien, ils ont été plus ouverts que le gouvernement sur la gestion du projet, mais ils n’ont pas les mêmes responsabilités… et ce ne sont pas eux qui décideront.Notre détermination reste complète.
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Le collectif mayennais « STOP à Notre Dame des Landes » rencontre le Parti Socialiste
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