La France doit abandonner Notre-Dame-des-Landes
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Le tribunal de grande instance de Nantes vient de valider lundi 25 janvier l’expulsion de 11 familles et de quatre agriculteurs, habitants pour certains depuis plusieurs générations sur le site du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Il s’agit avant tout d’un désastre pour les familles concernées.

Les écologistes prennent acte de cette décision, dont l’action en justice est initiée par une filiale de Vinci, et rappelle que des recours concernant la loi sur l’eau et des espèces protégées sont toujours en cours : or le Président de la République s’est engagé à ne pas débuter les travaux ni à procéder à des expulsions tant que les recours ne sont pas épuisés, appels compris.

La Commission européenne a également mise en demeure la France de respecter le droit environnemental européen.

Les écologistes réaffirment leur opposition ferme à un non-sens écologique et économique. Des options alternatives existent qui respectent la démocratie locale et l’environnement : l’optimisation de l’aéroport nantais actuel, qui préserve les terres agricoles et la biodiversité, doit être la solution privilégiée.

Quelques semaines après la COP21, le Président de la République François Hollande doit abandonner officiellement ce projet aberrant afin d’envoyer un signal fort de la France au reste du monde sur la cause environnementale et climatique.

L’incohérence et le reniement des promesses faites en lançant les travaux à Notre-Dame-des-Landes seraient une faute politique et écologique graves, faisant voler en éclat l’exemplarité française promise lors de l’accord de réduction des gaz à effet de serre signé entre 196 pays en décembre dernier, et alors même que le projet de loi Biodiversité est en cours d’examen au Sénat.

Les écologistes continueront d’appuyer la mobilisation populaire et pacifique contre un projet absurde, symbole et symptôme du monde d’hier et de tous les grands projets inutiles et imposés, et met en garde le gouvernement contre toute décision hâtive d’évacuation du site ou de passage en force contraire à l’apaisement et au dialogue nécessaires dans une telle situation.