Comme la plupart de nos concitoyens, EÉLV 53 a appris par voie de presse le « discret » voyage de M. Zocchetto en Syrie. Si nous savions qu’il était membre de longue date du groupe d’amitié France-Syrie nous ne pouvons qu’être frappés de la manière dont le sénateur-maire de Laval a choisi et assumé d’aller rencontrer Bachar Al-Assad, lui permettant d’utiliser la venue de quelques parlementaires pour sa propagande officielle.
Le sujet étant grave, nous avons attendu d’avoir des éclaircissement de M. Zocchetto sur cette escapade. Sa position, frontalement assumée, a confirmé que les trois parlementaires qui ont rencontré le dictateur de Damas l’ont fait en pleine conscience. Non contents de discuter avec lui durant une petite heure, ils ont pleinement servi la communication du régime en rencontrant plusieurs autres officiels et en validant le discours visant à faire de Bachar Al-Assad un rempart contre Daesh et ses djihadistes.
En faisant cela, en avalisant cette ligne de pure propagande, M. Zocchetto oublie qu’il y a une résistance forte entre ces deux fronts. Les combattants Kurdes, qui viennent de libérer une ville Syrienne, l’Armée de la liberté – qui mêle chrétiens et musulmans -, les militants de la première heure qui sont encore vivants et témoignent courageusement… Tous ces résistants ont d’ailleurs toujours indiqué que M. Al-Assad était l’allié objectif des terroristes, partenaires bienvenus pour mater la révolution et lui redonner une stature internationale.
Si le but de M. Zocchetto était de réduire leurs espoirs à néant et de décrédibiliser la position française au Moyen-Orient tout en s’attirant les félicitations du Front National, c’est réussi. Sinon, on peut se demander si notre maire cumulard n’aurait pas mieux fait de s’occuper de Laval plutôt que d’aller servir un « destin national » qui prend ici un goût bien amer.