L’avocat des prévenus a aussi clairement démontré que le prélèvement signalétique, dans le cadre de cette procédure, n’avait aucune justification puisqu’il n’y avait aucun doute sur l’identité des militants.
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Tribunal de Laval : l’intimidation contre les opposants à la THT continue
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Tribunal de Laval : l’intimidation contre les opposants à la THT continue
Ce, 23 janvier, trois militants mayennais opposés à la THT étaient convoqués devant le tribunal de Laval. Leur crime ? Interrogés dans plusieurs enquêtes autour des déboulonnages de pylônes, ils avaient refusé un prélèvement d’ADN. Plus d’une cinquantaine de personnes étaient rassemblées devant le tribunal pour soutenir les trois inculpés, dont Michel Perrier, des écologistes mayennais, et des soutiens extérieurs s’étaient exprimés préalablement comme celui de notre ami François Dufour, Vice-président du EÉLV conseil régional de Basse-Normandie.
Les procès se suivent et se ressemblent… (lire : https://mayenne.eelv.fr/2013/07/11/un-proces-pitoyable-pour-la-justice/). La justice ne veut toujours pas les entendre sur le fond, ni écouter leurs arguments contre la construction de la ligne THT Cotentin-Maine chargéE d’acheminer l’électricité produite, un jour peut-être, par le réacteur nucléaire EPR de Flamanville (celui dont le coût a triplé entre le débat public et aujourd’hui).
Le parquet a donc fait poursuivre ces militants sur le principe, juste sans doute pour les intimider et les toucher au portefeuille. Une criminalisation des actions militantes dénoncéesà juste titre par le réseau Sortir Du Nucléaire. Il faut rappeler qu’ils avaient osé porter plainte contre l’ancien Préfet qui avait lancé ses gendarmes pour le compte d’une société privée (RTE) contre des propriétaires qui voulaient simplement faire respecter leurs droits.
L’audience a encore révélé nombre de dysfonctionnements surprenants. Ainsi, cette poursuite contre Simon Desmonts après une audition, alors que l’officier de policier judiciaire indique clairement qu’il ne demande pas de prélèvement ADN car le militant est déjà connu ! (lire : https://mayenne.eelv.fr/2013/09/20/simon-desmonts-militant-mayennais-anti-tht-devant-la-cour-dappel-dangers/).
Un autre inculpé a, lui, présenté plusieurs témoignages démontrant qu’il ne pouvait être sur les lieux d’un rassemblement…
La procureure a justifié les poursuites, mais, au vu sans doute des « faiblesses » des dossiers, s’est contentée de demander des peines d’amendes, sans les chiffrer, et proposant en outre des sursis… L’avocat a d’abord demandé la nullité des poursuites, puis, sur le fond, a plaidé la relaxe des trois prévenus. Contrairement à ce que souhaitent l’État, de telles mascarades ne peuvent que renforcer les positions légitimes des anti-nucléaires.
L’affaire a été mise en délibéré, le tribunal rendra son verdict le 20 février prochain.