Michel Perrier représentait en cette fin de semaine la Région lors de l’inauguration de la plateforme ferroviaire de Château-Gontier.
La région a la compétence ferroviaire voyageurs. La LGV Bretagne-Pays de la Loire concerne directement la Mayenne avec la Virgule de Sablé qui va permettre des liaisons directes entre Laval et Nantes, Laval et Angers en diminuant de moitié le temps de trajet. Une vraie révolution pour les déplacements régionaux.
Mais le report modal ne doit pas concerner les seuls voyageurs, le transport de marchandises est lui aussi directement concerné.
Depuis des années, il y a des grandes déclarations nationales en faveur du fret, le Grenelle en fut le summum, mais les actes n’ont pas suivis, et la part du fret continue au mieux de stagner.
Il faut donc avant tout être concret . Ainsi, la Région a décidé de soutenir, dans un cadre expérimental, le développement de cette activité fret à partir de projets avec un réel potentiel économique. Le projet de Château Gontier est le premier projet retenu au titre de l’expérimentation. Ce ne sera sûrement pas le dernier, à condition que ceux-ci soient bien positionnées et viables économiquement.
Trois atouts majeurs pour cette réalisation sur ce site :
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une volonté politique locale forte. C’est à souligner après la décision désastreuse d’utiliser un pont ferroviaire de l’ancienne ligne Château-Gontier/Segré pour construire la rocade ! Mais il n’y a plus que Jean Arthuis, le président du Conseil Général, pour se féliciter de cette absurdité
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des engagements, y compris financiers, d’entreprises locales du secteur qui s’engagent durablement. Cela leur permet d’améliorer nettement leur bilan CO2, et de compléter leur offre.
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une vraie opportunité, à très court terme maintenant, d’un développement du fret sur les lignes classiques Sablé/Le Mans et Rennes/Le Mans qui vont être doublées par la future LGV. La régularité, et un temps de trajet attractif, sont forcément des points indispensables pour développer durablement le fret. Actuellement, un train qui part à 16H30 de château Gontier arrive le lendemain à 8H30 à Vénissieux puis à 17H à Miramas. Pour transporter des produits laitiers, il faudra réduire ce temps, la libération de sillons devrait le permettre.
L’aide de la région s’élève à 20 % des travaux, soit un peu de 380 000 € HT. L’Union Européenne (au titre du FEDER) apporte 27 %, l’État 18 % et la Communauté de Communes du Pays de Château-Gontier 35%)
Les trains de fret circulent depuis le 29 avril dernier. Tous les jours, le groupe Bréger fait partir des caisses directement de la gare, l’entreprise Séché achemine elle un train hebdomadaire en provenance de Lyon à destination de l’ancien terminus de Longuefuye. La plateforme reste ouverte à tous ceux qui le souhaiteraient. Une massification des flux au Mans a permis de passer d’une prévision initiale de 122 400 tonnes transportées par an à près de 300 000 tonnes en année pleine. Ce report modal représente l’équivalent de 10 000 camions en moins par an sur les routes. Cette offre s’inscrit dans une dynamique de réactivation du transport combiné dans l’Ouest de la France avec le service de Combiwest (cf. carte).
Au titre de la transition énergétique, la Région a décidé aussi une aide aux entreprises qui s’équipent en caisses mobiles. Cette aide prendra la forme d’une avance remboursable et les entreprises intéressées en ont été informées.
Pour préserver notre environnement, faire face au défi climatique, la Région en est convaincu : le fret a de l’avenir ! Il faut lui en donner les moyens.