Claude Gourvil, adjoint au maire EÉLV de Laval, Conseiller général de la Mayenne, s’est de nouveau trouvé devant la barre d’un tribunal lundi 16 septembre dernier, cette fois-ci devant la Cour d’appel d’Angers ou la société Aprochim souhaitait la révision du jugement de première instance prononcé par le TGI de Laval. Lors de la campagne des Législatives il avait tenu des propos que l’entreprise estimait diffamatoires…
L’hebdomadaire « Courrier de la Mayenne » a publié un article très complet sur le déroulé de cette audience dans ses colonnes. Extraits.
Point par point, -l’avocat d’Aprochim- démonte le jugement de relaxe de première instance. «M Gourvil a reçu l’absolution pour des propos tenus dans un contexte politique (NDLR la campagne des législatives). Mais en droit, le tribunal de Laval s’est trompé», soutient Maître Peyrat, l’avocat d’Aprochim. Et de se référer à la jurisprudence de la cour européenne de Strasbourg selon laquelle « le politique doit accepter de faire l’objet de critiques vives dans le cadre d’une campagne électorale ».
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«On s’est appuyé sur un rapport du CHU de Nantes et de la médecine du travail selon lesquels les salariés de l’entreprise ont des taux d’imprégnation aux PCB importants. Mais où sont ces pièces ? L’entreprise, elle, dispose d’un suivi de ses salariés émanant du médecin de la cour d’appel de Paris. L’expert dit qu’il n’y a pas de relation de cause à effet entre les trois à quatre cas qui posent problème et leur exposition aux PCB… »
Les éléments ne manquent pourtant pas dans cette affaire. La défense a fourni un dossier de 39 pièces, «montrant le sérieux et la fiabilité de l’enquête», souligne Maître Maupetit, défenseur de Claude Gourvil. «Des témoignages de riverains, de salariés, des coupures de presse de tout bord, des informations de la préfecture, if y a de nombreux éléments objectifs qui montrent que mon client n’avait pas d’animosité personnelle contre la société», soutient encore l’avocat. «En tant qu’homme politique mon client avait toute légitimité à informer /es électeurs sur cette question de santé publique et environnementale que sont /es PCB, ces particules tellement peu biodégradables qu’elles contaminent la chaine alimentaire et sont sources cancérigène pour l’homme.»
Quant à la violence des propos reprochée par le plaignant, maître Maupetit rappelle : «la quinzaine d’exploitations agricoles qui a dû mettre la clé sous la porte, les contrôles de l’installation classée par une société mandatée par l’industriel lui-même »
Invité a s’exprimer en toute fin d’audience, Claude Gourvij : «mes propos, ce sont les mots de la vérité, des dizaines d’agriculteurs touchés, des gens malades, des cheptels abattus… C’était mon devoir de parler face à la communauté du silence des autres élus».
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NB de la rédaction de ce site : Le délibéré sera rendu à Angers le 14 octobre, mais Aprochim, ou sa maison mère Chimirec, ont quelques autres dossiers sur le feu face à la justice, nous en reparlerons.