L’association « Entre Taude et Bellebranche » a diffusé le 22 avril dernier un communiqué qui fait le point sur la situation du site Aprochim de Grez-en-Bouère.
–Janvier 2011, une pollution aux PCB est découverte sur le secteur de Grez-en-Bouère et Bouère, impactant fermes et riverains.
-Et depuis?
La préfecture de la Mayenne a réuni 5 CLIS et promulgué 7 arrêtés afin de faire en sorte que le fonctionnement de l’entreprise ne pollue plus. Au total bien qu’Aprochim ne tournant au mieux qu’à 50 % de son activité depuis le début de cette affaire et malgré les mesures prescrites
et les réaménagements réalisés pour lutter contre la pollution, ce furent 7 dépassements de rejets dans l’atmosphère constatés au-delà des normes, aboutissant à 2 mises en demeure à l’encontre de l’industriel.
-Quels résultats?
Côté agricole : 14 exploitations touchées avec autant de mises sous séquestre – plus de 400 bovins d’abattus – un seul troupeau sain réintroduit début 2012 pollué à nouveau en quelques mois et mis sous séquestre – six ventes directes impactées dont la moitié ne marchent plus entraînant des licenciements de salariés ….
Côté riverains: des analyses de sang en limite supérieure ou légèrement inférieure aux normes, des recommandations de l’ANSES afin d’éviter toute autoconsommation (jardins, basse-cour, élevage), un immobilier en berne … tout ceci entraînant le sentiment d’être piégé par une insécurité sanitaire et une mise en berne de toute la vie économique d’un secteur.
Hiver 2012, Aprochim rompt la médiation en cours concernant les indemnisations aux éleveurs au motif de ne plus avoir les moyens financiers de faire face.
–Face à un énième dépassement des normes de rejets, Aprochim étant toujours mise en demeure, la Préfecture suivant le rapport de l’inspecteur des installations classées propose un projet d’arrêté de suspension de l’activité de l’industriel. Ce projet est soumis pour avis au CODERST le 18 avril dernier.
–Malheureusement, sous la pression du Conseil Général l’intégralité des élus présents au CODERST vote contre le projet d’Arrêté Préfectoral entraînant ainsi un avis défavorable à cette mesure de bon sens. Une situation ubuesque, avec une administrations votant pour la protection des populations et de l’économie, et des hommes politiques fermant les yeux devant le risque sanitaire et agricole pour sauver des taxes fiscales et l’emploi. Ces mêmes élus qui jusqu’à présent se déclaraient incompétents sur ce dossier jugeant qu’il n’était pas de leur ressort mais de celui de la préfecture et des ses services, et qui deviennent subitement des experts justifiant leur vote par des « normes trop drastiques » et des résultats dans l’environnement ne prêtant pas matière à s’inquiéter.
- La direction d’Aprochim a reconnu au Coderst qu’elle n’avait pas la totale maîtrise de son process industriel, entraînant de facto sa responsabilité dans cette pollution.
- Madame la Préfète note la volonté de la direction d’Aprochim et de Chimirec d’ENFIN mettre en œuvre tous les dispositifs adaptés au respect des normes fixées par arrêté préfectoral.
Mais peut-on croire ces intentions qui s’expriment depuis plus de 2 ans sans aucun résultat !
De même APROCHIM parle également depuis plus d’un an d’une réorganisation du site sans rien de concret décidé ! Or qui est responsable du sort des salariés sinon Aprochim ?
Qu’est-ce c’est que cette situation ?
- où les élus se contentent d’un seul coup de mettre en cause un projet d’arrêté préfectoral sans rien proposer sur la nécessité d’obliger Aprochim d’agir sur la pollution et sur les indemnisations.
- où la préfecture prend acte du vote du Coderst sans tracer aucune voie pour la suite des événements.
Quand chacun retrouvera-t-il le sens des ses responsabilités ?
Joindre Taude et Bellebranche
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