Vrai coup de gueule de Michèle Rivasi qui ne mâche pas ses mots contre Fleur Pélerin qui a mis en pièce le texte de Laurence Abeille, avant de le renvoyer sine die.
Extrait du Dauphiné Libéré.

En marge des “États généraux de la République”, qui se déroulaient vendredi et samedi à la maison de la culture MC2, l’eurodéputée Michèle Rivasi ne décolérait pas.
« Fleur Pellerin [ministre déléguée auprès du ministre du Redressement productif, chargée des petites et moyennes Entreprises, de l’Innovation et de l’Économie numérique] ment ! », tonnait-elle dans le studio de danse de Jean-Claude Gallotta.
La raison de ce courroux ? Le renvoi en commission, une heure avant sa discussion par les députés jeudi, du projet de loi concocté « en temps utile » par les députés d’Europe Écologie Les Verts (EELV).
Une « procédure rare »
« C’est une procédure rare ! », s’indignait Michèle Bonneton, députée EELV de l’Isère. « Et surtout, ça n’a jamais été fait contre ses alliés ! », renchérissait Michèle Rivasi.
Fleur Pellerin ayant évoqué des « peurs irrationnelles », Michèle Rivasi a sorti ses chiffres.
Ou plutôt ceux du Circ (Centre international de recherches sur le cancer) « qui dépend de l’OMS » (Organisation mondiale de la Santé), et qui, du coup, « a classé les champs électromagnétiques de radiofréquence comme peut-être cancérogènes pour l’homme. »
« On a sous-estimé les effets perturbateurs », argumente la scientifique, en s’appuyant également sur les études de l’Agence européenne du médicament comme sur celles du Parlement européen. Qui « préconise 0,6 volt par mètre. » Or « la Belgique est à 3, la Suisse à 6 et la France à 41 ! »
Mais ce que Michèle Rivasi n’a (toujours…) pas digéré, c’est que Fleur Pellerin oppose à ses homologues nationaux « les trois milliards que s’apprêtent à investir les opérateurs » au motif que « ça crée de l’emploi… C’est un scandale ! »
Et d’enchaîner : « On n’est ni contre l’innovation ni contre les 20, voire 30 milliards qui vont être investis dans la fibre optique. »
Et puis, « plus on baisse la puissance, plus on multiplie les antennes, et plus on crée de l’emploi. Le gouvernement a purement et simplement empêché les parlementaires de s’exprimer ! »
Or « notre projet de loi ne prévoyait que des mesures d’information ! Avec ce gouvernement, c’est un pas en avant – le mariage pour tous – et trois en arrière – les ondes électromagnétiques, les universités… »
Grenoble ayant été choisi comme ville expérimentale, Éric Piolle, qui pourrait conduire une liste en 2014, demande donc à Michel Destot de « rendre publics les résultats de ces trois années d’expérimentation. »
« Quel type d’innovation veut-on à Grenoble ? Montrer comme on soigne bien le cancer, ou le prévenir ? », interrogeait in fine le conseiller régional.