Notre-Dame-des-Landes: EELV demande le retrait des forces de l’ordre
Partager

Un premier papier de l’AFP à la suite de la Conférence de presse nationale.
Version SIPA plus bas.
PARIS, 27 nov 2012 (AFP) – Les écologistes ont demandé mardi que « les opérations de police soient arrêtées et que les forces de police se retirent » du site de Notre-Dame-des-Landes, seule possibilité « pour un débat » dans des « conditions sereines » sur le projet d’aéroport.
« Nous rappelons une demande simple mais évidente : que les opérations de police soient arrêtées et que les forces de police se retirent de la zone »,a déclaré Pascal Durand, secrétaire national d’Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) lors d’une conférence de presse en présence de plusieurs figures du parti.
« Pour des conditions sereines du débat, il faut que le gouvernement prenne acte de notre demande d’apaisement et de retrait de la police », a-t-il insisté soulignant la « satisfaction » des écologistes à l’annonce par Jean-Marc Ayrault de la création d’une commission du dialogue.
Les écologistes seront également vigilants quant à la composition et la feuille de route de la commission. « Les personnalités choisies seront un signe de la crédibilité de la démarche », a souligné François de Rugy, co-président du groupe écologiste à l’Assemblée nationale.
« Aujourd’hui, on est très attentif à la composition et au cahier de route de la commission », a renchéri José Bové, député européen. « Ce n’est pas notre rôle d’être dans la commission, nous ne sommes pas neutre », a dit Jean-Philippe Magnen, porte-parole d’EELV.
Quant à la question d’un désaccord avec le gouvernement alors que EELV compte deux ministres, les écologistes ne veulent pas que le débat « se limite à un échange entre EELV et PS », selon leur secrétaire national.
« Il ne faut pas qu’on laisse s’enfermer le conflit dans un face à face PS-EELV », a déclaré Pascal Durand en ajoutant: « si le gouvernement a souhaité s’allier avec les écologistes c’est aussi pour écouter ce que les écologistes ont à dire ».
« Nous sommes à notre place dans cette majorité », a-t-il insisté. « Nous n’avons pas de doute sur la rationalité de nos arguments », a fait valoir Yannick Jadot, député européen.
« L’autorisation de la loi sur l’eau n’est pas acquise », a argumenté pour sa part Sandrine Bélier, députée européenne qui estime « qu’on a senti un gouvernement pas très sûr de son projet et qui est allé en force ».
Les écologistes, qui doivent être reçus mercredi par François Hollande dans le cadre des consultations des partis sur la commission Jospin, ont écrit au Président de la République pour aborder le sujet de Notre-Dame-des-Landes lors de cette rencontre.
kap/sm/bg
Même conférence de presse mais version SIPA

Notre-Dame-des-Landes : Durand (EELV) demande le retrait des forces de police

Créé le 27-11-2012 à 13h50 – Mis à jour à 14h20
PARIS (Sipa) — Le secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) Pascal Durand a « pris acte » mardi de la mise en place par le gouvernement d’une commission de dialogue sur le projet de Notre-Dame-des-Landes. Il regrette toutefois que les opérations de police « ne soient pas arrêtées » sur place.
« Nous avons pris acte (…) avec satisfaction » de la mise en place par le gouvernement d’une commission de dialogue sur le projet de Notre-Dame-des-Landes, a déclaré M. Durand mardi lors d’une conférence de presse au siège d’EELV à Paris, précisant qu’il s’agissait d’une « situation nouvelle ». Le gouvernement a également suspendu les opérations de défrichage sur place pour une durée de six mois.
« Pour autant, nous avons regretté (…) que les opérations policières en parallèle (…) ne soient pas arrêtées », a déploré le patron des écologistes. « Il ne peut pas y avoir de place à un dialogue ou à un débat dès lors qu’il y a des violences sur le terrain », a-t-il poursuivi. Et d’ajouter : « il faut que le gouvernement prenne acte (…) de notre demande d’apaisement sur place et de retrait des forces de police ».
Désireux d’alimenter le débat, les écologistes ont élaboré un dossier de presse pointant les « intox » qui circulent, selon eux, sur le projet, notamment sur le fait qu’il « n’y a plus aucun recours juridique ». Reste à savoir quelles seront les modalités de la commission de dialogue proposée par le gouvernement.
« On est attentifs à la composition de la commission » et « à son cahier de route », a souligné l’eurodéputé EELV José Bové, également présent à la conférence de presse. « Il faut savoir comment elle va travailler », a-t-il précisé. « C’est important qu’il n’y ait pas de date butoir. Il ne peut y en avoir », a-t-il affirmé.
Refusant de réduire le débat à une opposition entre le Parti socialiste et ELLV, Pascal Durand a réaffirmé que les écologistes sont à leur place dans la majorité. « Nous sommes dans une majorité pour y porter aussi le débat. On n’est pas simplement là (…) pour marcher au pas derrière des décisions, aussi bonapartistes soient-elles », a-t-il toutefois précisé, assurant que les écologistes ne renonceraient « jamais ».
cd/co

© 1994-2012 Agence France-Presse