Tchernobyl : le professeur Péllerin innocenté. Le nuage s’est bien arrêté au Rhin !
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Dans un communiqué intitulé

« Tchernobyl: le professeur Pellerin innocenté, la confiance des français définitivement laminée »

Michèle Rivasi, eurodéputée EÉLV du Sud-Est.

la députée européenne Michèle Rivasi s’indigne de ce déni de justice.

Le Professeur Pierre Pellerin, ancien directeur du Service central de protection contre les rayonnements ionisants (SCPRI) à l’époque de la catastrophe de Tchernobyl, a été reconnu innocent des accusations de « tromperie et tromperie aggravée » cet après-midi par la Cour de cassation de Paris.  Celle-ci n’a pas retenu ces charges, expliquant notamment qu’il était « en l’état des connaissances scientifiques actuelles, impossible d’établir un lien de causalité certain entre les pathologies constatées et les retombées du panache radioactif de Tchernobyl ».

Pour Michèle RIVASI, députée européenne fondatrice de la Criirad et en première ligne pour dénoncer les agissements de Pellerin en 1986, cette décision est une fois de plus inacceptable: « Il faut se rendre compte que Pellerin avait le monopole de l’info concernant la radioactivité, l’attaquer c’était attaquer le lobby nucléaire. Depuis le début des accusations que j’avais lancées contre Pellerin, l’Etat nucléaire tout entier s’est levé pour le protéger. Des scientifiques avaient même lancé des pétitions pour le défendre à l’époque pour préserver les intérêts du nucléaire en France. Pellerin ne pouvait pas ne pas savoir qu’il mettait en danger la population française en disant que le nuage radioactif s’était arrêté à la frontière. Cette décision politique de la Cour de cassation démontre encore une fois que le nucléaire, c’est l’omerta, le mensonge ».

« Aussi, comment se fait-il que j’ai toujours gagné les procès qu’il avait intenté contre moi en diffamation et que derrière il ne soit pas reconnu coupable? C’est totalement incohérent! ».

Et Michèle RIVASI de conclure: « Encore une fois, je le répète, on ne peut accepter que les victimes françaises de Tchernobyl ne soient pas reconnues. Il en va de la confiance des citoyens dans nos institutions, chaque jour plus décriées. Tous ces malades de la thyroïde doivent obtenir justice, si ce n’est réparation, et ils doivent tenter de saisir la Cour Européenne des Droits de l’Homme  puisque tous les recours nationaux ont été épuisés. J’enjoins vivement l’association française des maladies de la thyroïde et la Criirad à se lancer dans cet ultime recours, et je les aiderai autant que je pourrai ».