NDDL : La communication du Conseil régional ne peut nier la réalité et la dureté des faits
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Groupe Europe Écologie Les Verts

Conseil régional des Pays de la Loire

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Nantes, le 5 novembre 2012.

Le n° 46 du magazine régional, publié ce début novembre, consacre son principal dossier et sa Une au projet d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Les élus écologistes régionaux contestent fermement ce choix éditorial, qui met à mal la notion d’objectivité en niant à la fois la complexité de ce dossier, l’existence d’une opposition résolue et constante, et les obstacles à la réalisation de ce projet.

Ayant appris par hasard l’élaboration de ce dossier, avant sa parution, les élus écologistes régionaux ont décidé de ne pas participer à ce numéro du magazine, obligeant expressément à ce que soient retirées les prises de paroles d’élus écologistes, sur quelque sujet que ce soit, et publiant un espace blanc dans la page de libre expression des groupes politiques dans ce magazine.

C’est un procédé global que nous dénonçons. La réalisation en catimini d’un tel dossier, alors que chacun connait la divergence de vue au sein de la majorité régionale, est pour le moins déplacée. De plus, en ne donnant la parole à aucun des opposants, cette communication nie une partie de la réalité de ce débat local.

Le contrat de majorité régionale liant socialistes et écologistes est clair et assume l’existence de la divergence forte entre nos formations politiques sur le sujet de Notre-Dame-des-Landes. Il exclut notamment toute subvention d’investissement à ce projet. Si on peut entendre la volonté des socialistes de faire savoir leur opinion à la population ligérienne, nous ne pouvons accepter que ce soit sous la forme d’un publi-reportage dans une publication institutionnelle (éditée à 1 470 000 exemplaires et envoyée dans tous les foyers), qui oublie le point de vue des autres composantes de la majorité, au moment où le projet arrive à une phase cruciale.

Les opérations de terrain accompagnées d’interventions policières ne peuvent masquer que les conclusions de la Commission d’enquête « Loi sur l’Eau » qui invitent à revoir le dossier sur le fond. En effet, en l’état actuel, le projet ne respecte pas le droit et nous doutons qu’il puisse le faire un jour : le saccage de la zone humide concernée ne peut être compensé. Mais au-delà de l’aspect juridique et environnemental, nous pensons que notre avenir réside dans un autre projet d’aménagement du territoire que la création d’un aéroport inutile et au service d’une minorité.

Jean-Philippe MAGNEN,

Président du groupe Europe Écologie Les Verts au Conseil régional des Pays de la Loire.