Doux : la messe n’est pas dite
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Dans un communiqué René Louail (CR BZH) et Christophe Dougé (CR PDL) déclarent notamment à propos du rendu de copie du tribunal de commerce de Quimper :

Le Tribunal de commerce de Quimper a validé les offres de reprises partielles de cinq sites sur les huit que compte le pôle frais du groupe volailler. Une mauvais nouvelle malheureusement attendue. Ce sont plus de 1 000 emplois qui sont sacrifiés sur la partie frais. Même si les emplois à Laval semblent être préservés, la nouvelle est rude. En effet, rien n’est dit quant aux créances des éleveurs et leur avenir demeure incertains.
Nous ne pouvons nous résigner à baisser les bras, l’ensemble des emplois du groupe doivent être sauvés. Nous appelons à l’élaboration d’un plan de conversion pour les sites n’ayant pas de repreneur. Nous souhaitons la création d’un groupe de travail composé des ministères et collectivités territoriales concernées ainsi que des représentant-e-s des éleveurs et des salarié-e-s pour redéfinir l’avenir de la filière. Dans ce cadre, les réflexions devront porter sur la reconquête du marché intra-communautaire perdu aujourd’hui au profit des importations.
Nous voulons le lancement d’un audit afin que soit déterminées les responsabilités dans le naufrage du groupe Doux.
Enfin, nous rappelons, comme l’ont fait en séance René Louail au Conseil régional de Bretagne et Jean-Philippe Magnen au Conseil régional des Pays de la Loire, qu’il est impératif que la future loi cadre d’orientation agricole traite la question de l’intégration et des droits sociaux des paysans.
L’État doit aujourd’hui prendre ses responsabilités et insuffler un véritable changement. Sur la création d’un groupe de travail, le lancement d’un audit et la prise en compte de l’intégration dans la future loi d’orientation agricole nous souhaitons des engagements fermes du Président Hollande lors de sa visite au SPACE, mardi 11 septembre. Nous serons particulièrement attentif à ses propos sur ces sujets.
René Louail, pour le groupe Europe Écologie Les Verts au Conseil régional de Bretagne.
Christophe Dougé, pour le groupe Europe Écologie Les Verts au Conseil régional des Pays de la Loire.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE Nantes, le lundi 10 septembre 2012.

 

La Région des Pays de la Loire aux côtés des salariés du groupe Doux

De son côté le région des Pays de la Loire s’est exprimée sur le même sujet par la voix de son Président Jacques Auxiette

 La Région des Pays de la Loire a pris acte de la décision du Tribunal de commerce de Quimper de valider les offres de reprise de cinq des huit sites du pôle « frais » du volailler Doux, dont le site de Laval repris par le groupe ligérien LDC.

« Je me réjouis de la solution de reprise du site de Laval par le groupe LDC qui préserve l’outil industriel et la totalité des emplois, réagit Jacques Auxiette, président de la Région des Pays de la Loire. La réalité est toutefois très différente pour les autres sites du pôle frais en France, dont plusieurs seront fermés, avec plus d’un millier d’emplois supprimés. J’exprime notre soutien et notre solidarité à l’égard de ces salariés et de leur famille. Quant au devenir des sites des autres pôles du groupe volailler, et notamment des quatre sites vendéens, nous sommes toujours dans l’expectative. La période d’observation a été prolongée de quelques mois, mais les dynamiques de projet ont été cassées en même temps que certaines offres de reprise étaient balayées par le Tribunal de commerce. Et je crains que cette décision n’ait surtout pour effet de repousser toute mise en œuvre de solutions économiquement viables et à même d’offrir aux salariés une visibilité et des perspectives d’avenir. Nous restons vigilants et mobilisés ».

La Région rappelle également qu’elle a réservé une enveloppe de 2 M€ qui pourront être utilisés sous forme d’avances remboursables ou de garanties bancaires afin de pallier au déficit de trésorerie des éleveurs sous contrat avec le groupe Doux, fortement impactés par la crise que traverse le volailler, mais aussi les transporteurs, ou d’autres créanciers. « Aucune aide n’ira en revanche directement au groupe Doux qui promeut un système d’élevage qui va à l’encontre du modèle défendu et soutenu par la Région» précise toutefois Jacques Auxiette.

 La Région est par ailleurs attentive à la situation de la filière volaille. « Nous avons des inquiétudes pour son avenir liées notamment à l’augmentation du prix des céréales », poursuit Dominique Tremblay, conseiller régional délégué à l’agriculture et l’alimentation, « nous appelons l’ensemble des acteurs de la profession agricole au dialogue et à la solidarité ».

 A la demande des professionnels, la Région a lancé en juillet dernier le Plan Qualité Volailles qui doit inciter les éleveurs à construire des bâtiments avicoles neufs pour les volailles de chair et les poules pondeuses sous signe officiel de qualité (SIQO), et sans OGM. L’objectif visé est de construire 100 bâtiments neufs par an (80 en volaille de chair et 20 en poules pondeuses). Le coût total de ce plan, sur 2 ans, est estimé à 1 970 000 € soit 985 000 € pour la Région et autant pour l’Union européenne (à travers le Feader).