Un procès pitoyable… pour la justice !
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Le 28 avril 2012, dans le cadre des mobilisations commémorant le 26ème anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl et pour dénoncer la construction de l’EPR de Flamanville et de sa ligne THT Cotentin Maine, une randonnée sous les pylônes s’est déroulée sur la commune de Saint Cyr le Gravelais. Une centaine de personnes, canalisées et observées par une importante présence de forces policières, se sont rendues au pied d’un pylône, numéroté 561.

Plus d’un an après les faits, 5 personnes ont été mises en garde à vue (elles sont originaires du Mans, Rennes, Plélan-le-Grand, Coutances, Paris) et ont été convoquées le 11 juillet 2013 au tribunal de Laval pour répondre de deux accusations : participation à une dégradation  volontaire, commise en réunion, et association de fait pour cette dégradation.

Le Réseau Sortir du Nucléaire avait appelé à un rassemblement devant le tribunal, rassemblement de plusieurs dizaines de militants auquel participait notamment Martial Chateau (administrateur du réseau) et deux conseillers régionaux écologistes : Michel Perrier et Thierry Pradier.

L’audience a démontré que les dossiers étaient vides ! Après un an d’enquêtes, et malgré 40 000 photos (!!!),  chacun a pu constater que rien ne prouvait la participation individuelle des 5 prévenus aux dégradations reprochées. Le ridicule a même été atteint avec des rapports policiers évoquant une clef à molettes et un déboulonnage de pylône… Le procureur l’a admis. Il a néanmoins demandé une peine symbolique pour une association de fait le jour des dégradations, soit 1000 € avec sursis pour chacun. Les deux avocats des prévenus ont montré que pour être condamnable, cette association devrait avoir élaboré des actes préparatoires aux dégradations du pylône, et que sur ce point aussi, les dossiers sont vides. 

Mais, comme le tribunal de Laval n’est pas réputé pour sa largesse envers les opposants à la THT (Voir ici), le résultat n’est pas acquis, et  la vigilance est nécessaire jusqu’au rendu du procès le jeudi 26 septembre prochain.

Michel Perrier demande « la relaxe pour les cinq prévenus. Il y a un acharnement à poursuivre les opposants à la THT et les antinucléaires, la recherche de boucs émissaires doit maintenant stopper. Les dégradations sont restés très symboliques, de l’ordre de quelques milliers d’euros selon RTE, alors   que le prix du réacteur EPR de Flamanville est passé de 3,2 milliards d’euros à plus de 8 milliards sans même une seule enquête… La justice n’est vraiment la même pour tous ».

 

2 réflexions au sujet de “Un procès pitoyable… pour la justice !

  1. La mobilisation a été forte à Laval. Et les cinq prévenus avaient très sérieusement préparé ce procès. Le rendu sera le 26 Septembre prochain. Sur les cinq qui comparaissaient, et qui ont tous refusé le prélèvement ADN, un seul pour le moment, passe en procès, c’est le 25 Juillet prochain à 16 heures à Rennes.
    Rappelons que ces procès ont été l’occasion pour EELV d’une motion votée à l’unanimité du CF en Mai dernier
    http://eelv.fr/2013/05/28/pour-lelargissement-de-la-loi-damnistie/
    qui demande :
    « L’abrogation de l’article 222-14-2 du code pénal et la restriction de l’inscription au FNAEG aux faits concernés par la loi de 1998 (exclusivement terrorisme et délinquance sexuelle) »
    Il est important de mobiliser largement nos réseaux pour être nombreux à soutenir par notre présence le prévenu le 25 Juillet à 16 heures au TGI de Rennes

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